Biodiversité: les Chercheurs ont besoin de votre aide !

les chercheurs ont besoin de l’aide des citoyens pour collecter plus de données sur les espèces. Entre juin 2018 et juin 2019, 70 000 Français se sont engagés dans des programmes de sciences participatives dédiés à la biodiversité. Au regard de l’urgence à agir, ce nombre demeure cependant nettement insuffisant. La Fondation Nicolas Hulot, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Union nationale des CPIE appellent à une mobilisation collective, dès cet été. En quoi les sciences participatives sont-elles utiles pour la biodiversité ? Il est impossible de placer un chercheur derrière chaque arbre ou dans chaque champ. Il est impensable pour les biologistes de quadriller l’ensemble du territoire pour recenser les espèces. Or, ces données sont aujourd’hui cruciales, non seulement pour établir un état des lieux précis de la biodiversité, mais aussi pour comprendre le comportement des espèces et trouver des pistes concrètes pour agir. Alors que notre biodiversité ne cesse de se fragmenter, les chercheurs ont besoin de l’aide des amoureux de la nature pour récolter des données et alimenter la recherche.

Pourquoi cet appel ?

Parce que les chercheurs ont besoin d’un maximum de données sur les espèces et sur leurs comportements. Ces données sont indispensables pour accélérer la recherche, mais aussi pour lancer des alertes auprès des décideurs politiques. Alors que la biodiversité est menacée, les sciences participatives offrent aux citoyens un fabuleux moyen de passer à l’action.

Qu’apportent les sciences participatives aux bénévoles ?

Selon Géraldine Audrerie, ingérieure écologue, responsable du projet OPEN à la FNH. « elles apportent tout d’abord le plaisir de la rencontre. Les bénévoles tissent des liens avec des personnes qui partagent les mêmes passions qu’eux. Bien sûr, le plaisir d’apprendre, de mieux savoir reconnaître une espèce ou un chant d’oiseau est également précieux. Enfin, les sciences participatives offrent l’opportunité de se connecter à la nature pour mieux se retrouver. ’’
Les sciences participatives ont par exemple permis de montrer une baisse d’un tiers des populations d’oiseaux spécialistes des milieux agricoles en moins de 15 ans (source : programme STOC – Suivi temporel des oiseaux communs)

Les Français sont prêts

Les sciences participatives sont encore peu connues en France, contrairement au Royaume-Uni où une plateforme de sciences participatives comme Zooniverse compte plus d’un million d’observateurs bénévoles. Pourtant, dès lors que le démarche est expliquée, elle est plébiscitée par deux tiers des Français, qui se disent prêts à collecter des informations sur l’environnement. Si seulement un Français sur 100 passait à l’acte, c’est près de 300 000 nouveaux bénévoles qui viendraient accélérer le processus de recherche avec leurs données.

Seuls 4% des Français connaissent les sciences participatives. Cependant 66% d’entre eux sont prêts à participer à un programme en collectant des données sur l’environnement (source IPSOS 2016)

Le plus important laboratoire de sciences participatives français est l’Observatoire de la Biodiversité des Jardins, qui compte 10 000 bénévoles observateurs de papillons et d’escargots, sur un total de 70 000 bénévoles en France (source : plateforme OPEN)

S’engager dès cet été, partout en France, en famille ou en solo ou entre amis

Grâce à la plateforme collaborative OPEN, lancée en juin 2018 par la Fondation Nicolas Hulot, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Union nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement (UNCPIE), les bénévoles peuvent trouver le programme de leur choix, en fonction de leur espèce préférée, de l’habitat (mer, montagne, ville…), de la région. Compter les papillons de nuit à la belle étoile, partir en expédition à la découverte des cétacés de Méditerranée, rechercher le carabe aux pinces d’or dans les forêts, traquer les griffes de sorcière sur les plages de Bretagne… : il y a de nombreux programmes d’observations simples à suivre pour l’été (voir annexe).

OPEN est le premier portail français dédié aux sciences participatives biodiversité : https://www.open-sciences-participatives.org. Il rassemble 146 observatoires, avec 13 familles d’animaux à observer (des insectes aux petits mammifères, en passant par les mollusques), 5 familles de végétaux et de champignons.